Résistances

Au début de l'Occupation, des actes dispersés de « résistance civile » témoignent du rejet de l'occupant. L'expression la plus spectaculaire de ce refus est la manifestation du 11 novembre 1940, à l'Étoile. D'origines diverses, elle réunit plusieurs milliers de manifestants, lycéens pour la plupart. Elle est réprimée dans le sang. Avec le temps, des formations clandestines de résistance s'organisent. Réseaux de sauvetage des familles juives, filières d'évasion de soldats et pilotes alliés, réseaux de renseignements militaires et mouvements de résistance de toute coloration politique, se développent dans la capitale. Réaction patriotique et démocratique, réflexe de survie, expression de solidarité, foi en l'avenir sont autant de motivations qui se mêlent pour former une nébuleuse.
Celle-ci se structure peu à peu en reconnaissant le Général de Gaulle comme symbole de l'unité de la France combattante.Avec la suppression de la ligne de démarcation en mars 1943, Paris devient la capitale de la Résistance intérieure. Les mouvements de résistance, les partis et les syndicats clandestins se fédèrent au sein du Conseil national de la Résistance (CNR) qui siège à Paris. Jean Moulin en préside la première réunion le 27 mai 1943, 48 rue du Four, dans le 6e arrondissement.Toutes les formes d'action sont clandestines, mais certaines émergent au grand jour par moments : inscriptions sur les murs, papillons, tracts et journaux clandestins, pour informer, transmettre des consignes et soutenir le moral des populations ; manifestations de ménagères et pillages de magasins d'alimentation ; organisation d'attentats et de sabotages pour nuire à l'occupant et démoraliser ses troupes.

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