De l’assistance
à la Résistance

Face à l'occupation nazie, plusieurs associations juives d'assistance se fédèrent dans un comité commun. Jusqu'en 1943, le comité Amelot mène une action à la fois légale et clandestine : la façade légale gère des cantines et un dispensaire (situé au 36 de la rue Amelot) pour la population juive paupérisée par les politiques nazie et vichyste. Elle reçoit l'aide de l'organisation juive officielle imposée par les Allemands, l'Union générale des Israélites de France (UGIF), ainsi que le soutien de la Croix-Rouge. Le Comité mène en parallèle une activité clandestine : il cache les enfants dont les parents sont déportés, disperse les familles dans des lieux sûrs, les aide à passer la ligne de démarcation. Dans ce cadre, il est financé par le Joint aidé des Quakers. À partir de l'été 1943, alors qu'une partie de ses membres a été déportée, l'œuvre d'assistance devient exclusivement clandestine.