Mainmise allemande

À Paris, les Allemands réquisitionnent plus de mille immeubles. Pour installer leurs états-majors, ils investissent les beaux quartiers, les plus grands hôtels, le Ritz, le Crillon, le Meurice, le George V, le Majestic, le Lutetia… mais aussi les hôtels particuliers. Le Paris capitale allemande, siège de l'Administration militaire allemande, de la SS et de la Gestapo, s'étend ainsi de l'Opéra à l'avenue Foch, de la place Vendôme à l'avenue Henri-Martin. Mais les autres quartiers sont aussi occupés. Dans l'Est parisien, ce sont surtout les équipements collectifs, écoles, casernes, stades, et les petites usines qui sont réquisitionnés.

Accaparant l'espace, l'occupant tente de conquérir les esprits. Il interdit à la vente les ouvrages d'un millier d'auteurs, finance et dirige la presse parisienne, la fournit gracieusement en photographies faussement anodines, couvre les murs de ses affiches de propagande, colonisant la langue française.