Indifférence, rejet

L'Occupation assomme la population, plongée dans l'apathie et le désarroi. L'annonce de l'arrivée des Allemands à Paris provoque une vague de suicides. Si une poignée de Parisiens se laisse séduire par l'ordre, la beauté, la force ou la « correction » des nouveaux maîtres, la grande majorité se mure dans le silence, dans la désapprobation et plus tard dans l'hostilité. S'efforcer de ne pas voir ceux que l'on surnomme bientôt « les doryphores », les « Fritz » ou les « Fridolins » et se replier dans l'univers intime des foyers, chercher les moyens d'agir dans la clandestinité ou, au contraire, profiter de la présence allemande pour faire des mondanités, des bonnes affaires ou trouver de bonnes places, tout l'éventail des comportements se rencontre alors, dans des proportions infimes pour les extrêmes.